En 1961 ou 62, un jeune Lyonnais acheta une bicyclette chez Manuel NAVARRO, 34 avenue des Frères Lumière à Lyon.
C’était une machine très ordinaire, hormis l’émaillage rose à filets noirs, avec douille de direction et manchon dégradés vert et blanc, assemblée sur un cadre FOLLIS.
Petit à petit il l’équipa d’accessoires de provenances diverses: automobile, moto et vélo. Le poids augmentait rapidement et un très petit plateau devint nécessaire.
Il la considéra terminée à la fin de 1963.
Depuis elle n’a pas été modifiée, seulement réparée sommairement en haut du tube diagonal qui, à la longue, avait cassé sous le poids de l’ensemble roulant, dont un peu plus de 29 kg pour la machine (sans les batteries et sacoches vides).
L’avant est équipé d’un « pouet-pouet » à poire et trois trompes, d’un klaxon électrique de ville, d’un ventilateur orientable grâce à la pince et étanchéifié avec du ruban adhésif, et du haut- parleur de la radio, sur un coussin afin d’éviter les vibrations parasites, lui aussi orientable.
En plus d’un gros phare de cyclomoteur, deux petits phares JOS éclairent par dessous les sacoches (anti-brouillards) et un troisième le bas-côté droit. Ceux du haut font clignotants directionnels. Deux batteries de motos, de 6 volts étaient embarquées dans les sacoches avants.
Musée Barthélemy THIMONNIER à AMPLEPUIS (reproduction interdite).
Le tableau de bord porte un compteur de vitesse et kilométrage, une horloge, un thermomètre, un voltmètre, une radio, tous les interrupteurs et commutateurs nécessaires, un allume-cigare et une clé de contact général.
Dans le cendrier était conservé un petit document bien sympathique :
Pour la route : deux puissants avertisseurs électriques.
Ci-dessus la grosse dynamo RADIOS RMC4, en fonction à gauche et débrayée à droite, régule la tension et recharge les batteries. Le ressort de rappel provient d’un béquille de moto. La commande au guidon du timbre-avertisseur règlementaire a été supprimée, il peut être actionné par pression du talon. Ci-contre la commande des feux « stop ».
Musée Barthélemy THIMONNIER à AMPLEPUIS (reproduction interdite).
En dessous, les valves sont équipées d’un adaptateur pour gonflage en station-service.
Ci-dessous, en plus des éléments réglementaires, l’arrière porte des clignotants oranges, des feux « stop » rouges et un feu « poids lourd » vert.
Depuis qu’elle est ainsi aménagée elle aurait parcouru un peu plus
de 10 000 km. L’usure des caoutchoucs des pédales, des dents du grand plateau et l’allongement de la chaîne semblent bien dire de même.
Le compteur a donc fait un tour.
Dans les sacoches il y avait :
Quelques outils et deux tailles de rustines. Une rallonge électrique, une balladeuse et une lampe-brassard, toutes équipées de cosses compatibles avec celles des branchements sur la machine. Un passe-montagne en laine
et des lunettes en matière plastique. La housse pour protéger le haut-parleur de la pluie. Une publicité « grandeur nature » de l’auto-radio.
Quatre en un : boussole, miroir, loupe
(en n’utilisant qu’une lentille) et jumelles.
Tresse toile et ruban plastique aux couleurs dominantes de la bicyclettes.
D’où cet écusson s’est-il décollé ?