MIOSOTIS

MIOSOTIS,

SAINT-ROMAIN-EN-GIER et GIVORS

D’origine italienne Mario Miosotti avait appris à braser les cadres chez LONGONI à Tassin-la-Demi-Lune.

Après la deuxième Guerre Mondiale il commença «à son compte» à Saint-Romain-en-Gier, dans une remise chez sa belle-mère. Rapidement il s’installa dans un local proche de son habitation dans le village.

Il fabriquait et livrait des cadres « blancs de lime » aux marchands de cycles régionaux. À cette occasion il rencontra Raymond Wolhauser, auquel il réserva presque toute sa production de 1946 à 1953. Pour des membres de sa famille il assembla quelques vélos (de préférence bleu ciel) à sa marque : MIOSOTIS.

Un de ses frères, coureur cycliste fut équipé par WOLHAUSER.

Ensuite il s’installa à Givors, sa productivité augmenta et WOLHAUSER n’eut plus l’exclusivité de ses cadres en acier qui étaient d’une finition exemplaire.

Plus tard il devint Agent PEUGEOT.

En 1972 il réalisa un prototype pour CEGEDUR-PECHINEY :

Le Cycle n° 141, janvier 1973

velo course miosotis

En fin 1973 un cadre entièrement soudé sans raccord fut livré à WOLHAUSER qui assembla un vélo pour Cyrille Guimard, avec lequel il disputa Paris-Nice 1974. Il semble que ce cadre n’ait pas résisté et fut retourné chez Mario Miosotti qui aurait
alors scié tous les tubes pour les emmancher, avec collage dans des raccords en dural qu’il avait fabriqués lui-même.

(Les dates de la version ci-dessus, recueillie pour le blog « Raymond Wolhauser », semblent contredites par les documents, sauf si Guimard a précisément voulu un cadre sans raccord.  Affaire à suivre….)

Une très petite série de ces nouveaux MIOSOTIS à raccords fut livrée à WOLHAUSER.

Détails d’assemblage d’un cadre tout dural, raccord du haut de la douille de direction, raccord du bas de la douille de direction, en taille moyenne l’ensemble cadre-fourche pesait 1,830 kg, tout est emmanché sans vissage et collé.

On constate des différences avec les dessins au-dessus de Daniel Rebour.

Mario Miosotti fabriquait  lui-même, en mécano-soudure, les raccords, tête de fourche et pattes en dural, pour chaque cadre, en fonction des cotes et des angles, et n’adoptait pas toujours exactement le même dessin.

Le gros défaut était le coût de revient très élevé qui limita la diffusion.

En fin de 1977, des raccords et la boîte de pédalier en acier, toujours mécano-soudés « maison » remplacèrent ceux en dural, ce qui abaissait sensiblement le coût de fabrication … au prix d’une légère augmentation du poids.

velo course miosotis

Le Cycle n° 28, octobre 1977 et
Le Cycle de novembre 1978 :

velo course miosotis

Le Cycle n° 51, novembre 1979 :

velo course miosotis

Note: en 1942, Mario Miosotti n’avait pas d’atelier personnel, il était employé chez LONGONI. Nous n’avons pas connaissance que cette marque s’intéressât aux cadres en dural à cette période.

velo course miosotis

En 1979, une version mixte soudures et collages pesait 1,980 kg.

Plusieurs témoignages indiquent qu’au total, toutes versions additionnées, Mario Miosotti n’aurait peut-être pas fabriqué plus de 20 cadres en dural.

Une collaboration avec BADOR S.A. avait été envisagée mais la société stéphanoise préféra produire dès juin 1979 le cadre Vitus 979 Duralinox.

Voici ce qu’à ce sujet, déclara en 1979, dans Le Cycle, le patron de BADOR, Antoine Dumas :

 << Dans les années 74, nous avons mis en œuvre une technique de fabrication des cadres en alliage d’aluminium, à partir d’une idée de Miosotis et cela en collaboration avec Cégédur-Péchiney. Pendant 2 ans, nous avons travaillé à la mise au point des procédés de fabrication mais nous avons renoncé à ce projet, sur le plan industriel,  faute d’avoir pu trouver le moyen d’échapper aux techniques artisanales qui étaient à la base même de la conception de ce cadre. Songez qu’il ne fallait pas moins de trente heures pour fignoler les raccords d’assemblage !! >>

Pour les ajouter ici, nous sommes à la recherche de renseignements supplémentaires ainsi que de photos de vélos MIOSOTIS en acier et en dural, en état d’origine, ou proche.