LONGONI
48, ensuite 57 avenue Victor-Hugo, La DEMI-LUNE.
Plus tard l’adresse fut TASSIN-La DEMI-LUNE.
Charles Longoni, né le 24 novembre 1889 à Verano Brianza, région de Milan, en Italie, devint français par naturalisation, le 17 février 1950.
Il ouvrit une boutique de cycles dans les années 20, à La Demi-Lune, commune limitrophe de LYON.
En 1924 il était agent AUTOMOTO,
et en plus, HARLETTE et HARLEY-DAVIDSON en 1926.
L’année suivante il distribuait les cycles et motos RADIOR.
En 1937 son slogan était : « spécialiste de cadres course et tourisme ».
Lorsqu’en vint la mode, LONGONI proposa plusieurs modèles de cyclomoteurs différents, distribués par des agents régionaux.
Ces renseignements proviennent du Groupe de Recherches Historiques de Tassin La Demi-Lune, aimablement communiqués par M. François Petiot.
Charles Longoni, Coureur de 2ème catégorie, avait terminé 26ème du Tour de France 1923 et, touriste-routier, 30ème en 1926.
Charles LONGONI pris à Nice lors du Tour de France 1926.
Source : Gallica
À gauche, peut-être la première plaque LONGONI.
Ci-dessous Le Cycliste de novembre 1931.
En dessous Le Cyclotouriste de mars 1935.
Voilà une bicyclette qui n’est plus dans sa présentation d’origine,
car elle a connu plusieurs propriétaires et servi très longtemps. Entièrement repeinte, elle n’en demeure pas moins très intéressante.
Elle porte une plaque dont nous ne connaissons pas d’autre exemplaire. Le portrait de Charles LONGONI apparaît et,
curieusement, la localisation ne figure plus.
Les manivelles, la selle et la sacoche sont marquées LONGONI. Le dérailleur CYCLO, les « cocottes » de frein soudées et les jantes en bois permettent de dater cette machine des années 30.
Elle porte le n° 1629.
Le cadre est soudé sans raccord avec des pattes de fixation pour presque tous les accessoires.
(sont-elles d’origine ou ajoutées avant qu’il soit repeint ?)
L’absence de dérailleur avant était fréquente jusqu’à la deuxième mondiale.
Commentaire du propriétaire : « Mon père à utilisé quotidiennement ce vélo pour se rendre à son boulot jusque dans les années 80 (les pneus rouges Michelin sont de cette époque). Il ne tarissait pas d’éloges quant à son confort sur les pavés lyonnais et à son freinage tous temps … »
Mai 1936 – Charles Longoni publicité Revue Industrie du Cycle et de la moto de Saint-étienne
Le Cycliste de mars 1939 où l’on constate l’annonce d’agents.
Ci-dessous,
Le Cyclotouriste de mai 1939.
Vélo de course de la fin des années 30 :
La molette « papillon » permet de conserver une tension de chaîne comparable quels que soient les écarts entre les pignons.
Voir la pages :
Henri GAUTHIER et AVA.
À remarquer : les boyaux de 42 mm de section.
La localisation réapparaît sur la plaque de marque qui est très patinée et le cadre ne porte ni le bleu pétrole ni de marque au tube diagonal. Est-il d’avant l’adoption de la couleur fétiche ou a-t-il été ré-émaillé ?
Cadre sans raccord. Manivelles DURAX Super Course, jeu de direction, potence, porte-bidons et tige de selle en acier. Freins LAM, plateau STIFFLIGHT, pédales, cintre, jantes et écrous « papillon » en dural. Moyeux FB bi-métalliques. Selle Henri GAUTHIER à monture dural. Dérailleur SUPER-CHAMPION.
Cette jolie bicyclette était à l’origine équipée d’un carter de chaîne. Le cintre, la potence et les leviers de freins ont été changés.
Son n°83971 la place plus d’un an avant les machines en-dessous clairement datées de 1939.
Les bicyclettes d’un jeune couple lyonnais :
« achetées en 1939 parce que nous craignions de ne plus trouver assez d’essence pour faire rouler la DELAGE ».
La machine de monsieur porte le n° 89888 et celle de madame le 90088. Nous avons aussi vu la DELAGE … elle roule toujours.
Les deux bicyclettes à 6 vitesses étaient équipées à l’identique sauf les selles, les sonnettes et les pédales. Les cadres de série ont des porte-pompes soudés derrière les tubes de selle, inutilisables à cause des dérailleurs de pédalier demandés par les clients alors d’autres à colliers furent ajoutés aux tubes diagonaux. Quelques années plus tard celle de dame fut utilisée par la fille de ce couple et perdit des éléments d’origine : poignées de guidon en bois, éclairage et probablement des filets protège-jupe.
La publicité ci-dessus, provenance inconnue,
date de 1942.
Doit-on imaginer que LONGONI ne vendrait plus directement ?
Dans les dernières années de la deuxième guerre ou juste après, il a été procédé à un redémarrage de la numérotation des cadres.
Cette très belle bicyclette à cadre mixte, porte le
n° 3848.
Collection Jacques le Voyageur
(Musée du Vélo du Haut Limousin)
Le cadre en tubes DURIFORT
affiche la mention « type spécial ».
Le cadre en tubes DURIFORT affiche la mention « type spécial ».
La potence AVA, les freins JEAY, la selle VENDOME et les garde-boue MAVIC Inal sont Lyonnais. A noter le joli détail en haut des fourreaux de la fourche.
Les tubes, les manivelles et le couple STRONGLIGHT sont Stéphanois, ainsi que le dérailleur arrière CYCLO.
Le dérailleur avant SIMPLEX est Bourguignon et beaucoup d’éléments en dural équipent cette machine sérieusement construite pour les grands espaces.
Une variante :
Sortie du fil électrique et très belle tête de fourche à plaquettes.
Dérailleur arrière CYCLO dural, avant SIMPLEX, manivelles STRONGLIGHT, couple ROSA, moyeux MAXI-CAR.
Collection et photos Zim
Sur l’annuaire professionnel de 1948, les cycles JEAN GUILLAUME, 48 avenue Victor- Hugo à TASSIN la DEMI-LUNE (première adresse de LONGONI) étaient déclarés. « Agents exclusifs LONGONI pour la région ». Plus tard ils ont aussi une adresse à LYON.
1949 Ouverture d’un deuxième magasin 92 cours Gambetta Lyon
Le Cyclotouriste
de janvier 1948.
Nous avons vu, côte à côte deux bicyclettes de ces deux marques,
qui étaient du même bleu pétrole et qui semblaient vraiment de même fabrication. La mauvaise qualité de la photo ci-contre, de cette JEAN GUILLAUME ne le démontre pas précisément.
Article tiré de la revue Cyclo de septembre 1949, descriptif par monsieur Vacher du stand Longoni en marge de la journée Vélocio
Le Cycle du 27 septembre 1949
Le Cycle du 9 septembre 1950
Voici une randonneuse très intéressante,
autour d’un cadre en VITUS
n° 11 846.
Faite pour rouler en toutes circonstances et longtemps, d’où son état complètement d’origine, elle n’est pas équipée des accessoires les plus légers mais la qualité est là. Elle n’a eu qu’un seul utilisateur qui l’avait personnalisée. Elle ne porte pas le « bleu pétrole » fétiche de la marque. Curieusement les deux leviers des freins sont à la main droite … l’utilisateur avait également fait ce choix pour son vélo de ville à guidon plat.
Mais surtout, il l’avait équipée d’un support de selle
GRIMPEX qui permet de modifier la position en fonction du terrain : selle avancée en montée et reculée pour le plat et les descentes.
Le pédalier tout en acier à clavettes, bénéficie des manivelles creuses DUPRAT. Les freins sont des M.A.F.A.C. classiques et efficaces, comme les dérailleurs, arrière CYCLO 5 Vitesses et avant HURET à levier basculeur qui permet de dire que cette machine est possible à partir de 1950.
Ci-dessous, programme du grand prix Motos de Lyon couru le 18 juin 1950.
Le Cyclotouriste de novembre 1951 montre 3 publicités, ci-dessus une pour le constructeurs et en dessous 2 pour ses agents lyonnais.
Le Cycle du 22 septembre 1952.
Avant restauration, et en dessous restaurée, avec le n° 19628
et un cadre déjà « rétro »,
cette bicyclette pourrait être du début des années 50.
(Collection Matthieu Pélardy)
Un vélo de piste, n°193432, porte une bague rappelant le titre de Champion de France amateur sur route du bugiste Jean Dumont en 1963 :
Pas d’indication de qualité des tubes du cadre.
Fourche REYNOLDS, potence AVA en acier, cintre et tige de selle sans marque, en acier, pédales sans marque en dural, selle PRYMA étroite à monture dural, manivelles STRONGLIGHT, adaptateur et plateau T.A., moyeux EXCELTOO.
Collection Stéphane Marsaudon – ateliervelo.fr
La plaque
(un peu) et surtout le marquage
au tube diagonal sont modifiés.
LONGONI a fermé en juin 1969.