1903 … et quelques curiosités :

1903 …  et quelques curiosités :

LUMIERE  – BITU – CONFORTAS – DUTRIEUX – TAM (Tamisier) – TRAVAILLEUR – ELAN – CAMUS

En France, à la fin du XIXème siècle, l’usage de la bicyclette se développa rapidement, mais pas partout de la même façon, dans les grandes zones urbaines plus que dans les campagnes.

Le document ci-joint, publié en 1903 dans LA NATURE, page 410 et suivantes, montre la progression globale et un calcul du nombre de bicyclettes par 1000 habitants, l’année qui précède le premier Tour de France.

On peut constater que la zone la mieux équipée est bien sûr autour de Paris mais bien au-delà de ce que l’on considère Ile de France.

La région lyonnaise se classe dans la « deuxième division » et la Loire est plus en retrait alors qu’elle comptait beaucoup plus de fabriques qui produisaient un plus grand nombre de bicyclettes que le Rhône. C’est probablement le reflet d’une grande différence de moyens entre les habitants des deux départements.

Lyon s’était engagé plus tôt dans les fabrications vélocipédiques mais
St Etienne s’est plus industrialisé jusqu’à devenir la capitale française pour la fabrication des cycles devant Valentigney (Doubs) et Albert (Somme).

Il est amusant de constater que le premier Tour de France (Paris – Lyon – Marseille – Toulouse – Bordeaux -Nantes – Paris) avait aussi fait le tour de la plus grande zone de France où les bicyclettes étaient les plus rares, sans y pénétrer.

Et que penser de la Bretagne considérée aujourd’hui « terre de cyclisme » ?

LUMIERE  Antoine (père d’Auguste et Louis)

C’est lui qui, le 28 décembre 1895, tournait la manivelle lors de la première projection publique du cinématographe dans le salon indien du Grand Café, boulevard des Capucines à Paris.

Roues égales de 82 cm.

Pédalage alternatif par deux leviers qui entrainent la roue arrière au moyen de feuillards d’acier et roues-libres.

La sangle assure la synchronisation des leviers et le freinage sous la jante arrière par pression simultanée sur les deux pédales.

Antoine Lumière aurait conçu cette machine en 1888.

BITU

Villefranche-sur-Saône

Publié le 7 février 1914 :

CONFORTAS  Benaben et Guglielmone

Le 7 mars 1914 dans les Annales Sportives de Lyon et du Sud-Est.

Ce document affirme que la machine est fabriquée à LYON, mais il n’est pas précisé par qui, ni sous quelle marque elle est commercialisée.

Ci-dessous, un document publicitaire en très mauvais
état qui nous apprend les noms des fabricants et une adresse,
53 rue Condorcet à Paris, pour la direction et la vente :

Si l’on excepte l’avertisseur, les deux machines sont identiques. On ignore qui sont les personnages présents et où et quand la deuxième photo a été prise. Paris ou Lyon ?

Nous ne savons rien de L. Benaben, qui et où était-il ? Giuseppe Guglielmone était un ingénieur formé à Turin, qui habitait à Paris,
à l’adresse sur la publicité.

Ils étaient associés dans la Société du Cycle CONFORTAS.

Après la parution dans la presse lyonnaise, un brevet est demandé aux noms des deux associés, sur lequel la structure de la machine est proche de celle sur les photos mais la propulsion est à pédalage alternatif par leviers.

DUTRIEUX

61 rue Duquesne, LYON.

Les Annales  Sportives de Lyon et du Sud-Est du 16 mai 1914.

Dans une autre revue, en juillet, la même publicité porte le numéro de téléphone 39-40.

TRAVAILLEUR

260 rue Duguesclin, LYON.

Pas d’autre information que ces documents
où  l’on constate qu’il y a eu 9 tarifs confidentiels
en moins de 5 mois.

Étaient-ce des évolutions constantes des prix
ou à chaque fois des machines différentes ?

TAM (Auguste Tamisier)

8-10 rue Pierre-Baratin, VILLEURBANNE.

La notion de « double pédalage indépendant » est curieuse car il n’y a qu’une chaîne. Les deux pédales centrales doivent donc être solidarisées.

 Documents publicitaires ci-dessus non datés   

À noter que dans des définitions des machines vélocipédiques, celles à deux places cote à cote qui participent à la propulsion sont des Sociables.

 

Ce sont des Tandems quand les places sont l’une derrière l’autre et des Side-cars lorsque la place « d’à côté » ne participe pas à la propulsion.

La machine ci-dessous, en attente de restauration,
avec deux pédaliers indépendants et la roue latérale décalée correspond au brevet n° 27954 pris le 17 juillet 1923 par Auguste TAMISSIER.

ELAN

Chanay, Métrot frères & Jandin, 118 rue de Sèze, LYON

Fin des années 20 et années 30

 Publicités novembre 1931