Anciens Vélos Lyonnais
l’histoire du cycle de la région lyonnaise
Chacun d’entre nous tous ne saura jamais que ce qu’il sait et,
à l’autre bout du monde, ou sur le même palier,
il peut toujours y avoir quelqu’un
(à qui, peut-être, on ne dit même pas bonjour)
qui, dans notre thème préféré,
sait quelque chose que l’on ne connaît pas,
que l’on ne saura peut-être jamais…
si on ne veut pas l’entendre.
Bernard Gougaud
Ancien Vélos Lyonnais est une idée originale de Bernard
qui en 2024 à passé le flambeau à Benoît K. pour continuer
à enrichir le contenu du site.
Le 31 décembre 1907, Louis MOUTERDE,
260 Avenue de Saxe, dépose la marque GÉNIAL, pour des bicyclettes, leurs freins, roues libres et guidons. Sur la plaque de marque, la devise de Lyon figure intégralement.
En 1912, Marius FOUQUE, 57 rue de l’Hôtel de Ville, s’en inspira aussi pour dénommer MEILHOR sa marque de cycles, tricycles, triporteurs, motocycles et tous accessoires vélocipédiques, qu’il déposa le 18 mars.
Plus tard c’est monsieur PELLETIER qui exploita la marque alors située au 29 rue des Farges, sur la colline de Fourvière, sur la gauche de la photo en frontispice. Est-ce lui qui fit décorer la plaque avec la silhouette de Fourvière, qui surplombe le « Vieux Lyon », la Saône et la « Presqu’ile » ?
Les plaques de ces deux marques de cycles
peuvent les faire considérer comme les plus lyonnaises de toutes, même si elles n’ont pas été les plus connues, ni les plus prolifiques …
Les historiens du cycle s’accordent à dire que la géométrie la plus efficace, et répandue, pour les vélocipèdes à pédales est une création lyonnaise.
Ce principe, corps qui relie directement la direction à l’axe de la roue arrière, fut initié, semble-t-il, en 1865 par GABERT, mécanicien-constructeur à Lyon, à la demande des frères Olivier qui étaient les fils d’une famille lyonnaise. Ils achevèrent leurs études à Paris où ils créèrent et financèrent la COMPAGNIE PARISIENNE qui fut la première fabrique « industrielle » de l’histoire vélocipédique. Ils détinrent plusieurs brevets qui améliorèrent considérablement les vélocipèdes.
À Lyon il y a toujours eu une tradition de discrétion dans la qualité.
On ne montrait pas que ce que l’on possédait était de meilleure qualité, donc plus cher, que ce qu’avaient les voisins. Tant qu’il s’agissait de biens d’intérieur c’était assez simple. Le développement de la vélocipédie amena les fabricants à faire des machines discrètes, dont le clinquant était exclu. Cela n’empêchait pas la qualité. Peut-être même cela l’encourageait-elle ? Et puis à Lyon il y a toujours eu des familles très aisées qui n’achetaient que de la meilleure qualité possible. Le potentiel d’achat de machines chères a toujours existé.
Très tôt de grosses fabriques se sont installées à Lyon et alentours. Lorsque dans les années 1920 et 30 les couleurs prirent progressivement le dessus sur le noir traditionnel, les marques lyonnaises les adoptèrent lentement et quasiment que des couleurs foncées.
Il y a surtout eu de très nombreux artisans dont certains d’un niveau de qualité très élevé. Ce sont eux qui ont pris l’habitude de peindre les cadres des machines du plus haut de leurs gammes respectives en marron plus ou moins foncé selon les uns et les autres. Alors les machines chères se reconnaissaient… mais dans la discrétion. Cette mode s’éteignit progressivement dans les années 1950 et 60.
Ce qui est moins connu c’est le nombre important de fabricants lyonnais et rhodaniens d’accessoires pour cycles, dont plusieurs, à certaines époques étaient parmi les plus renommés de France.
La capitale lyonnaise a donnée naissance à de très nombreuses marques et ne parlons pas des très nombreux vélocistes avec des magasins pignons sur rue. Nous nous efforcerons de rester concentrés sur les cadreurs, constructeurs et avec un intérêt particulier pour les artisans…
Magasin « Tout pour Auto, tout pour moto, tour pour vélo »,
55, rue de la République (angle rue Stella), Lyon 2e
1901 – 1986
Bonne découverte d’anciens vélos lyonnais !